Les combats du 14 juin ont été particulièrement meurtriers dans le secteur de Hoste. Les soldats allemands morts ce jour-là seront rapidement inhumés dans un carré militaire créé derrière l’église de Hoste.
Les corps des soldats français sont abandonnés dans les boyaux, abris ou blockhaus ou inhumés hâtivement sur les lieux même de leur décès.
Il faudra attendre 1941 pour que les premiers soldats français soient enterrés au cimetière militaire de Petersruh. Cela a été possible grâce au lieutenant Louis ROBARDET.
Officier français, prisonnier de guerre responsable du déminage du secteur, il découvrira les corps de ses frères d’armes morts au combat, non pas inhumés, mais enfoui dans le sol, parfois sous quelques centimètres de terre seulement.
Robardet demande et obtient des autorités allemandes l’autorisation d’exhumer les corps, les identifier et les ré-inhumer dignement dans des cimetières militaires : le « Gräberkommando ROBARDET » est né.
Dix prisonniers de guerre français, tous volontaires, vont parcourir les champs de batailles de l’Est mosellan à la recherche des corps de leurs camarades disparus lors des combats entre septembre 1939 et juin 1940.
Le cimetière militaire de Hoste abritait 1044 tombes de soldats morts entre septembre 1939 et juin 1940 : 629 tombes françaises, 393 tombes allemandes et 22 tombes polonaises. (Quelques soldats allemands décédés en 1944 y seront également inhumés). Les dépouilles des soldats de ce cimetière ont été transférées vers la nécropole nationale de Metz-Chambières, vers Colmar, Niederbronn ou Dieuze.
Du cimetière militaire de Hoste-Bas, il ne reste aujourd’hui qu’un pan de mur, dernier vestige de l’entrée de la nécropole, un panneau retraçant l’histoire des lieux ….
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Nota : Lorsque les allemands germanisent les noms des villages mosellans, Hoste-Bas ne sera pas rebaptisé Nieder-hosten comme cela aurait dû être le cas, mais PETERSRUH en hommage au Gefreiter Fritz PETERS, maire de Landau, mort le 14 juin 1940 à Hoste